Dossier Jovenel – Le régime Tèt Kale-PHTK 3 « aurait falsifié des preuves pour rendre les colombiens uniquement responsables » de l’assassinat

 

 

De nos confrères de Rezonòdwès

Mercredi 13 avril 2022 ((rezonodwes.com))–

Le 5 avril, une réunion clé a eu lieu entre les délégués des gouvernements haïtien et colombien pour évaluer la situation des 18 militaires colombiens détenus pour leur implication présumée dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, qui a eu lieu le 7 juillet 2021 à sa résidence.

Ont participé à la réunion le vice-ministre des affaires étrangères, Francisco Echeverri, et le premier ministre de facto, Dr. Ariel Henry, le ministre des affaires étrangères, Jean Victor Geneus, et le ministre de la justice, Bertho Dorcé. Au cours de la conversation, il a été convenu que les soldats colombiens auront accès à des avocats commis d’office, car neuf mois après leur arrestation, ils n’ont reçu aucun conseil juridique pour affronter le procès.

Le processus judiciaire a été prolongé parce que le début de la procédure pénale a connu plusieurs revers, du fait que les trois juges qui avaient été nommés ont démissionné en raison de menaces de mort contre leur vie et leur intégrité personnelle. Pour cette raison, et bien que cela soit totalement interdit par le droit international, les soldats continuent d’être privés de leur liberté dans une prison de Port-au-Prince dans des conditions inhumaines.

Les  participants à la réunion ont également convenu d’assurer la sécurité et de fournir des soins médicaux aux 18 soldats, qui ont déclaré souffrir de maladies graves causées par l’humidité, une mauvaise alimentation, le stress et la surpopulation, selon La FM. Certains d’entre eux ont même déclaré qu’en raison des tortures qu’ils ont subies ces derniers mois, ils ont eu des problèmes d’estomac (dus à des coups portés à l’abdomen), la perte de dents et des dommages à plusieurs de leurs membres, ce qui a été totalement ignoré par les autorités.
Le représentant du ministère de l’Intérieur a demandé que tous les soldats soient vaccinés contre le covid-19, en raison du risque qu’ils courent en prison. En outre, d’autres mesures devraient être prises pour garantir une communication constante avec leurs familles en Colombie.

Les trois Colombiens morts
Bien que l’assassinat de Jovenel Moïse ait eu lieu en juillet dernier, l’identité des corps des soldats Duberney Capador Giraldo, Javier Mauricio Romero et Miguel Garzón, morts en plein échange de tirs avec les autorités haïtiennes, n’a été confirmée que récemment. Cette situation, selon les proches des ressortissants, représente une gravité absolue puisque la manière dont ils sont morts n’a jamais été établie.
L’ensemble de l’affaire, comme SEMANA l’a rapporté à différentes occasions, est truffé d’irrégularités. Les soldats colombiens ont été soumis à la torture pour leur faire accepter les accusations et accuser leurs collègues d’avoir participé activement à la planification et à l’exécution du crime de Moïse.

Les  ressortissants colombiens n’ont pas été nourris ni traités avec dignité par les autorités haïtiennes, qui auraient falsifié des preuves pour accuser les soldats colombiens d’être les seuls responsables de l’assassinat.
source:Crimen del presidente de Haití: reunión clave por situación de exmilitares colombianos detenidos (semana.com)

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