Si pour le gouvernement, c’est la “journée de de commémoration et de réflexion à la mémoire des victimes du séisme de 2010”, la presse, quant à elle, parle de l’histoire de la dilapidation des fonds destinés à la reconstruction d’Haïti après le séisme du 12 janvier 2010 qui a couté la vie à plus de 220 000 personnes et a fait 300 000 blessés et occasionné 1,5 million de sans-abri.
Cette catastrophe avait boosté l’élan de solidarité envers Haïti, l’un des pays le plus pauvre du monde. En effet, les donateurs de la communauté internationale avaient promis 10,37 milliards de dollars, mais selon l’ONU, seulement 6,43 milliards furent versés. De ces fonds, 46,65 % ont été détournés, soit environ 3 milliards de dollars, selon la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif.
Le scandale de la corruption liée à la reconstruction post-séisme a permis de voir qu’il ne s’agit pas seulement d’acteurs nationaux, mais également d’éléments de la communauté internationale car le plus fort percentage de l’aide est allé vers les organisations internationales des pays donateurs. Ce fut une invasion d'”expat” qui a bénéficié de l’argent. D’où l’appelation de “République d’ONG.
On a tendance à passer aux oubliettes la dilapidation de 3 milliards de dollars et ne parler que du Petro Caribe. Certains rapports ont certes été produit. Mais à quand le bilan définif des actions de reconstruction ?
