Opinion | L’autre guerre que mènent les gangs en Haïti

Dans une vidéo publiée dans l’après-midi du 12 novembre, le chef et porte-parole de la coalition de gangs G9, Jimmy Cherizier, autorise l’approvisionnement des pompes à essence restées dysfonctionnelles depuis plusieurs semaines. En bloquant les axes routiers menant aux trois terminaux pétroliers, son gang a paralysé toutes les activités du pays sans subir une réaction proportionnelle de la part des autorités.

Avant Jimmy Cherizier, ministres et responsables de la police ont multiplié des interventions médiatiques créant, à chaque fois, la perception d’être incapables et incompétents de trouver une solution à la crise. Une seule intervention a suffi au chef de gang qui affirme dans un discours le 12 novembre dernier : « Aujourd’hui, nous avons prouvé que nous sommes une force. Tout le monde constate qu’Ariel Henry n’a pas la capacité de gouverner le pays. » Costume militaire, arme lourde en bandoulière, ton ferme, le drapeau haïtien vaguement scotché à l’arrière-plan, Jimmy Cherizier réclame en échange le retrait des chars de la police nationale placée à la périphérie de ses zones de contrôle et la démission du Premier ministre, Ariel Henry.

 

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