Haïti/Politique : Des fleurs contre la dictature de Jovenel Moïse.

Ce qui a le plus attiré mon attention dans la marche du 28 février dernier, c’est le fait que des manifestants ont offert des fleurs à des policiers. C’est un geste qui sort de l’ordinnaire et etonne plus d’un car face à des policiers plus que zélés qui d’ordinnaire dispersent les manifestations paficiques à grand coup de gaz lacrymogène et de balles, des manifestants ont envoyé envoyé un message clair : Nous optons pour une marche non violente contre la dictature.

La symbolique des fleurs fait partie de la lutte non violente et a été utilisée par plusieurs pays. En 1973, le Portugal a fait la “révolution des œillets” où des militaires ont renversé une dictature. Ce qu’il est important de souligner ici, ce sont les jeunes capitaines  qui ont été les artisans de la lutte et que la population les a soutenu et leur a offert des fleurs… Contre la dictature de Jovenel Moïse,  les policiers pourront être acteur du retour à la démocratie en commencant à ne plus éxecuter les ordres contraires aux principes fondamentaux des droits humains.

Récemment, en août 2020, les femmes Bellorusses, malgré la répression exercée par les forces de l’ordre, ont organisé à Minsk, chaque samedi  une “marche des femmes”. Vêtues de blanc et portant des fleurs à la main qu’elles offrent aux policiers, elles forment des chaînes humaines et réclament inlassablement  la libération des personnes emprisonnées. A travers ce mouvement nous voyons non seulement le courage d’un peuple, mais encore la force de la non violence.

Jovenel Moïse peut s’estimer chanceux que la population ait choisie la stratégie non violente pour exprimer son refus à la dictature. Ce serait une erreur grave de penser que la population manque de ressources pour faire face à la stratégie de terreur mise en place par le pouvoir. Qui pourra empêcher à la démocratie haïtienne de fleurir ?

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