Jovenel Moïse doit partir : Renforçons la mobilisation contre la dictature.

 

C’est un fait que Monsieur Jovenel Moïse n’est plus président d’Haïti. S’il est vrai qu’il y a eu une confusion sur la date de la fin de son mandat, mais l’ancien président a lui-même mis fin à toute spéculation  quand il s’est servi de l’article 134-2 de la Constitution du pays pour le renvoi des députés et sénateurs. Ainsi selon le caractère impersonnel et général de la règle de droit, son mandat a pris fin le 7 février 2021 dernier.

Monsieur Jovenel Moïse dont le nom est cité 69 fois dans le rapport de la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif sur la dilapidation des 4.2 milliards de dollars américains du fonds #PETROCARIBE, entretient une très mauvaise relation l’argent et fait une mauvaise gouvernance de la chose publique. Et à plusieurs reprises, la population s’était mobilisée pour lui demander de remettre sa démission. 

Déjà en difficulté par le fait qu’il soit impliqué dans le scandale de dilapidation des fonds Pétro Caribe, le citoyen Jovenel Moïse en voulant prolonger son mandat au delà du temps imparti par la Constitution, de président inculpé passe à apprenti dictateur.


C’est dans un contexte de crises socio économiques où les institutions rendues dysfonctionnelles ne pouvant pas apporter une réponse que s’est érigée la dictature de Jovenel MoïseI. Il  cadre avec le profil de néo-dictateur car il se maintient au pouvoir par la force d’une police politisée et des gangs armés qui sèment la terreur. N’ayant pas de légitimité, il handicape le parlement et musèle le pouvoir judiciaire. A l’instar de Duvalier, il traite ses opposants de terroristes et crée son agence d’espionnage, l’ANI (une version moderne des VSN).

L’apprenti dictateur profite pour diriger par décret afin d’attérir un agenda conservateur qui ne cadre pas avec les intérêts de la population haïtienne. De cette façon, il veut s’assurer qu’il n’y aura pas de procès Petro Caribe, changer la Constitution, etc. Au lieu de donner le “ti rès” au peuple comme promis, il distribue terres et argent aux nantis. Le peuple Haïtien a donc intérêt à se mobiliser contre cette dictature. Face à la dictature,  l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou déclare que : « La durée de vie d’une dictature dépend de l’ampleur de notre silence »

L”expérience des peuples du monde permet d’avoir une idée sur comment faire échouer une dictature. Selon l’écrivain Jacques Attali, “les dictatures s’effondrent dans trois cas : si le peuple n’a plus peur qu’on lui tire dessus et vient envahir les palais des puissants, comme ce fut le cas en Roumanie ; si les puissants eux-mêmes décident de ne plus tirer sur leurs habitants, comme on a pu l’observer en Union soviétique ; ou enfin si une invasion venue de l’extérieur aide une résistance intérieure à en finir avec les tyrans.”

Haïti a déjà fait l”expérience non seulement de la bravoure ayant conduit à la chute de la dictature de Duvalier en 1986, mais encore de l’intervention extérieure dont la BINUH en est la résultante de la dernière intervention. Donc nous avons des ressources à notre disposition pour prendre en main notre destin de peuple:

Dictature ou démocratie ?

Pour le Drapeau, pour la Patrie…

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