L’histoire d’Haïti est marquée par une pleiade de constitutions. Ces changements fréquents, plus d’une vingtaine de fois, de la loi-mère laissent entrevoir un contexte d’instabilité politique lié à chaque période. La dernière Constitution en date, celle de 1987, a vu le jour dans un contexte post didactorial, le peuple haïtien voulait un nouveau projet de société. Ainsi, le 29 mars 1987, elle a été ratifiée lors d’un référendum constitutionnel.
Au niveau de son contenu, une constitution aborde l’organisation du pouvoir, les droits des citoyens, les droits sociaux, etc… Donc, un ensemble de règles importantes pour l’État. De ce fait, la Constitution sert de référence pour les autres textes de loi. A partir de la, elle devient un enjeu de pouvoir pour un individu ou un groupe d’individu. C’est ce qu’il faut avoir en tête quand un groupe d’acteurs veut changer une constitution.
Le pouvoir en place veut nous faire croire que maître Dorval Monferrier a été assassiné parce qu’il parlait de la nécéssité de doter le pays d’une nouvelle Constitution. Selon des analyses faites par des observateurs politiques, le pouvoir a liquidé le batonier de l’Ordre des Avocats [étant au courant de leur projet de manipulation] parce qu’il allait dénoncer et mettre à nu le projet de l’ancien président Jovenel Moïse de nous cuisiner une Constitution où il fera passer les idées d’un groupe d’acteurs. L’histoire retiendra que Maître Monferrier Dorval est tombé en tant que martyr de la Constitution.
