Petit-Goave: Déchirement et colère aux obsèques d’Osny Zidor.

Après des funérailles émouvantes, la dépouille mortelle d’Osny Zidor été inhumée au cimetière de Diatha, 11e section communale de Ravine Sèche. Une vive tension a régné dans la Cité Faustin Soulouque lors d’une manifestation spontanée organisée par des écoliers du Lycée Faustin Soulouque et des étudiants de la Faculté de médecine et de pharmacie (FMP) pour exprimer leur sentiment de révolte face à ce crime.

 

Dimanche 1er mai 2022 ((rezonodwes.com))–

Ils ont été très rares, des membres de l’assistance aux funérailles d’Osny Zidor, lâchement assassinée le samedi 23 avril dernier, à Port-au-Prince, à rester indifférents face aux cris de douleur qui résonnaient dans l’enceinte de l’Église Armée du Salut, de Petit-Goave.

Des cris intermittents, des visages inondés de larmes, des participants évanouis ont défini l’atmosphère lors de cet ultime hommage. Rien ne peut justifier cette barbarie sans nom à l’endroit d’une jeune dévouée à la cause de son pays. Osny Zidor, faisait sienne, la quête de la connaissance, le besoin de participer au changement, l’engagement à toute épreuve contre l’obscurantisme.

Son départ prématuré et tragique signe le désespoir de toute une génération, une communauté, un pays. Ses rêves caressés de transformer sa commune et son espoir de relever sa famille de l’indifférence ont été brisés par des criminels sans état d’âme.

«Port-au-Prince, cette ville qui a vu broyer la vie d’intellectuels, d’étudiants, de cadres de l’État, de socioprofessionnels, est vue comme un cimetière à ciel ouvert, une machine à exterminer des âmes. Il faut éviter la capitale», a conseillé Edgar Dell, dans son allocution.

Après la cérémonie funèbre, la délégation d’étudiants et écoliers a marché dans les rues. Des membres de la famille, visiblement abbatus, ont accompagné la dépouille jusqu’au cimetière.

L’assassinat tragique d’Osny Zidor doit interpeller les consciences dans une société, sans repère, ou le crime prend l’ascendance sur les bonnes actions.

La vie de chaque citoyen dépend du caprice du bandit. Qu’est-ce qui pouvait expliquer le drame des jeunes enrôlés ? Qu’est ce qui autorise un humain à exécuter un semblable, lui ôter la vie, sans mobile valable.

Osny Zidor était comme un repas prêt à être servi, fauchée par la machine infernale de l’insécurité. Elle envisageait de donner une autre allure à sa communauté de «Marché Dimanche». C’est l’espoir de toute une ville brisé par la barbarie des gangs, souligne-t-il.
Après les funérailles, la ville a connu un épisode de tension initiée par des manifestations de rue pour appeler les dirigeants à prendre leurs responsabilités au sérieux.

 

 

De nos confrères de Rezonòdwès

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