Pouvons-nous faire confiance aux autorités haïtiennes dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse ?

En affaiblissant d’avantage les institutions du pays, l”enquête sur l’assassinat de l’ancien président de facto Jovenel Moïse risque de ne jamais aboutir à un résultat.Rappelons, qu’au mois de février 2021, le président Moïse a, en dehors des préscrits de la Constitution de 1987, mis à la retraite trois juges de la Cour de Cassation et nommé trois nouveaux juges.

Quant à elle, la PNH est politisée et n’inspire plus confiance à la population. L’institution policière, sous l’emprise du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) qui est présidé par le premier ministre, n’agit que selon les directives de la présidence. Elle est la risée de la population et ses enquetes ne sont pas souvent prises au sérieux.

Suite après l’annonce de son assassinat, les autorités concernées ont fait montre de leur non professionnalisme. La scène du crime a été souillée et les mesures appropriées n’ont pas été prises. Des specialistes en droit et en investigations s’interrogent sur les premières actions posées par les autorités. Ils n’arrivent pas à comprendre pourquoi l’entourage immédiat du président n’ont pas été entendu par les enquêteurs haïtiens.

Les premiers éléments de l’investigation nous sont venus de l’extérieur (Venezuela, Colombie et États-Unis). Tandis que le doigt est pointé sur :

–  Dimitri Herard, responsable de la garde présidentielle

– Joseph Gertrand Vincent, un haïtiano-américain, ex informateur de la DEA

– James Solages, haitien vivant en Floride, ancien garde du corps à l’ambassade du Canada.

– Christian Emmanuel Sanon, présenté comme présumé auteur intellectuel de l’assassinat.

Les autorités haïtiennes, elles interpellent des opposants politiques.

Pour rester informé sur l’évolution l’enquête, la population n’a d’autre choix que de suivre les informations provenant des enquêteurs internationaux car les points de presse des autorités haïtiennes ne renseignent pas vraiement surtout avec la tournure politique de l’enquête. Dans ce cas pouvons-nous faire confiance aux autorités haïtiennes ?

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